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L’accompagnement des familles en deuil – lieu d’annonce de l’espérance chrétienne – extrait de la lettre pastorale de Mgr Luc Crepy


Notre évêque a rédigé une lettre pastorale aux catholiques des Yvelines pour se préparer à entrer dans l’Année Sainte jubilaire qui s’ouvre le 29 décembre 2024. Dans cet extrait, il nous invite à réfléchir sur l’importance de l’accompagnement des familles en deuil et la manière de leur annoncer l’espérance chrétienne.

L’espérance par-delà la mort

Dans la vie des paroisses, un lieu fort et essentiel de l’annonce de l’espérance chrétienne, est l’accompagnement des familles en deuil et la célébration des obsèques. Beaucoup de baptisés – hommes et femmes de foi, formés et accompagnés – accueillent ainsi les proches des défunts ayant demandé des funérailles à l’église. Ces familles sont confrontées, souvent de manière très rude, à la mort d’un être aimé. Pour beaucoup, se trouver face à la mort, cette « grande inconnue » qui fait peur et qu’on écarte si facilement de son propre horizon, constitue une expérience difficile et douloureuse. En ces moments de deuil, les personnes se sentent très seules, avec des questions lourdes à porter : que se passe-t-il après la mort… Jésus est-il vivant… quel est le sens de notre existence ? L’Église, en les accueillant, leur manifeste son soutien et sa compassion. Sans nier la dureté et, parfois, le scandale de la mort, elle leur propose, à travers la préparation de la célébration des obsèques de leur proche, de découvrir ou d’approfondir la foi et l’espérance des chrétiens. Il s’agit alors de trouver un chemin simple et respectueux pour leur annoncer le Christ mort et ressuscité, en qui est fondée la « grande espérance » et l’avenir de leur défunt : c’est bien Lui, le Vivant, qu’on priera et célèbrera à l’église, lors des funérailles. En ce sens, nos communautés chrétiennes sont des communautés d’espérance dans notre société, annonçant que la mort n’est pas le dernier mot de l’existence humaine.

Dans cette même perspective, et bien au-delà, le Jubilé est aussi un appel du Seigneur à vivre plus fortement le dialogue œcuménique car toutes nos communautés sont toutes appelées à être ces communautés d’espérance témoignant de la même foi au Christ ressuscité. Allons même plus loin : l’œcuménisme est source d’espérance dans le travail incessant de dialogue et
de recherche ¹ au service de la construction du Corps du Christ. Dans notre monde déchiré, l’unique témoignage des disciples du Christ, capables d’être unis dans l’annonce d’une même et seule espérance, constitue un signe fort. Ensemble, ils affirment que l’espérance ne déçoit pas !

Citation
1. Saint Jean-Paul II, Encyclique Ut unum sint, 1995, § 102. «  Par l’espérance en l’Esprit qui sait éloigner de nous les spectres du passé et les souvenirs douloureux de la séparation ; il sait nous accorder lucidité, force et courage pour entreprendre les démarches nécessaires, en sorte que notre engagement soit toujours plus authentique. »