Retour sur les JMJ diocésaines et la grande fête charité & mission

Mgr Crepy a souhaité que la Journée mondiale des Pauvres soit l’occasion cette année d’une grande fête toutes générations confondues : proposer aux jeunes des JMJ et aux diocésains de découvrir de nombreuses initiatives en faveur des plus fragiles dans notre diocèse. Un véritable forum dans la joie, le partage et la prière qui a montré un beau visage de notre Eglise. Comme l’a résumé une famille venue grâce à un article du Parisien : “c’était ‘réveillant’ !”

Les plus fragiles à l’honneur

Plus de 30 ateliers, certains plus réflexifs, comme celui du CERAS sur la doctrine sociale de l’Eglise mais aussi d’autres ateliers axés sur la pratique, comme le secourisme ou l’atelier animé par l’Equipe fraternelle sur la Parole, ont été bien remplis et ont favorisé la rencontre et l’échange avec des associations représentées par des jeunes et des moins jeunes.

D’autres ateliers avaient choisi la pédagogie du jeu comme celui sur les migrations pour lutter contre les idées préconçues ou celui animé par l’ association Onésime qui intervient auprès d’anciens détenus et qui avait organisé un ‘escape game’. “On avait fait en sorte avec la Pastorale des Jeunes  qu’il n’y ait pas que les encadrants mais aussi de jeunes volontaires, des accueillis et les diacres dont c’est la mission pastorale” explique Bénédicte Bergeron, adjointe du vicariat Charité et Mission.

 

“J’ai apprécié la pièce dans 5 heures et le texte de Jacques Fesh porté par Fitzgerald Berthon, sa mise en scène est très sobre et nous permet d’aller à l’essentiel de l’âme, de ce que vit quelqu’un entre quatre murs et les sentiments qu’il peut avoir” explique France, assesseur au tribunal pour enfants. “Cela a renforcé le fait qu’intérieurement avant l’audience, je continuerai à prier pour les jeunes victimes et coupables, leurs familles et la paix de leurs âmes. Nous décidons d’une culpabilité et d’une peine ; toutefois le chemin de chaque jeune ne nous appartient pas mais je suis sûre qu’il est dans le coeur de Dieu.”  Lors de l’échange entre l’acteur et la salle, celui-ci a notamment témoigné “Donner de l’espérance aux détenus et aux condamnés mais aussi toucher le personnel pénitentiaire” lorsqu’il joue la pièce en prison.

 

Caroline, jeune pro bénévole en fauteuil chez les jeunes, était satisfaite qu’on ait honoré aussi les personnes porteuses de handicap : “Le témoignage de Tanguy de La Forest, sportif paralympique, m’a beaucoup touchée et même si nous n’avons pas la même approche car le handicap nous a atteints à des moments différents de nos vies, j’ai aimé son témoignage sur son quotidien, son aventure et sa foi.” explique Caroline. “Il y avait une centaine de personnes dans la salle, preuve que les gens étaient intéressés par ce sujet. J’ai aussi participé à la fête en tant que bénévole au café Laudato Si’ . Ce mode de consommation (sirop, vin chaud et coupelles de saucisson) qui m’est naturel n’a choqué personne.” Robert, le barman interrogé sur le concept ajoute : “Pour notre génération, c’est normal de rapporter son gobelet.” Au café Laudato Si’, on échange avec des associations comme les MEP, l’Ordre de Malte ou le Secours Catholique, on ajoute sa contribution au mur de la Création car l’attention aux plus fragiles passe aussi par la préservation de la Création et la lutte contre le changement climatique.

Le dîner cabaret animé par le p. Etienne Guillet, vicaire épiscopal Charité et Mission, a été un temps fraternel de grande qualité avec des artistes habitant les Yvelines : deux musiciens manouches, deux jeunes femmes et un guitariste pour des airs  de musique soul, un chanteur d’opéra ukrainien, une réfugiée irakienne a interprété des chants d’amour et enfin Gontran de Villèle, diacre a donné un spectacle de magie, il est membre de l’aumônerie des artisans de la fête et du cirque.  Les 130 convives étaient très divers, certains venus en famille, d’autres en Equipes fraternelles ou avec leur équipe Foi et Lumière.

Des jeunes motivés

Soeur Rosalie-Céline, du service des Vocations féminines s’est réjouie de l’affluence malgré la météo maussade : “Ils sont tous venus, ils ont honoré leur engagement !”  La pluie s’est d’ailleurs arrêtée pendant le temps du dîner des jeunes, dans la cour près des ‘foodtrucks’ et des braseros. L’occasion pour les jeunes d’échanger et de faire connaissance car la plupart étaient venus individuellement.

“Les JMJ dio sont un format qui correspond bien aux jeunes qui n’ont pas d’ancrage paroissial et la plupart ne venaient pas de Versailles.” explique Noémie Dubois, coordinatrice de la Pastorale des Jeunes. “Certains se retrouvent pour la 3ème jmj dio, ils viennent de différents coins des Yvelines et aimeraient des propositions plus fréquentes : c’est à creuser. Plusieurs jeunes se sont proposés pour faire partie de l’organisation des prochaines JMJ. C’était aussi la première fois que les JMJ dio étaient organisées par et pour les jeunes. C’est Camille Oura et Alexis Halpérin qui ont reçu la responsabilité de porter l’événement, recruter les responsables de pôles et de motiver les équipes. Bravo à eux ! Je peux vraiment témoigner que tous ces jeunes bénévoles sont des piliers ; ils ne sont pas l’Eglise de demain mais bien l’Eglise d’aujourd’hui !”

L’envoi en mission des jeunes par Mgr Crepy a été un moment très fort, il correspondait au 4ème temps pastoral des JMJ. La procession et le fait de s’exposer dans la rue touche toujours beaucoup les jeunes. Le p. Paul Adrien a axé la veillée sur l’engagement et le fait que tous les jeunes devraient se poser la question de la vocation. Puis seuls les jeunes qui étaient équipés de sac de couchages sont restés pour la nuit d’adoration, se relayant dans la chapelle du Saint Sacrement où ils étaient encore 150 pour la messe célébrée à 7h. Ils étaient si bien ensemble qu’il a fallu les mettre à la porte après le petit déjeuner pris par un soleil radieux.

 

Une journée sur l’engagement

Lucille a participé cet été aux JMJ avec la Route Extra. Presque tous étaient là accompagnés d’autres jeunes de la Pastorale des personnes porteuses de handicap pour le temps de louange, l’atelier magie et les handigames : “Grande joie de retrouver le groupe, surtout ceux que l’on avait accompagnés en binôme. Oui, j’ai pris des engagements pour cette année suite aux JMJ : avec mon mari on est dans une association qui aide les étudiants matériellement et moralement et je vais participer à des maraudes cet hiver.”

Stéphane, baptisé depuis 5 ans,  était occupé toute la journée par le déménagement d’une personne âgée de sa paroisse de Marly. Il était heureux de rejoindre l’événement après avoir eu cette démarche personnelle qui collait bien avec l’esprit de la journée et de pouvoir suivre en procession les reliques de Saint-Vincent-de-Paul et participer à la veillée.

“Beaucoup de personnes se sont assises pour découvrir notre action en faveur des réfugiés et prendre des informations” explique un bénévole de JRS. “Ils ne se décident pas à l’instant mais on sent qu’ils sont venus pour écouter, choisir leur cause et sauter le pas de l’engagement. Nous sommes très heureux que le diocèse ait eu cette initiative de mettre en valeur nos associations.”

Propos recueillis par Valentine Faure

Découvrir les services du Vicariat Charité & Mission

Découvrir les propositions de la Pastorale de Jeunes

Autres photos, pêle-mêle