Une aumônerie d’hôpital qui frappe à toutes les portes !
Une équipe d’une dizaine de volontaires s’est donné pour objectif de passer à tous les étages, par tous les services pour apporter une présence chaleureuse et fraternelle d’Eglise au sein de l’hôpital de l’Ouest parisien à Trappes. Même les personnels de nuit ont eu la surprise et la joie de les trouver le soir de Noël à leur porte !
Yvette Quéré a pris son poste d’aumônier pour coordonner l’équipe en septembre 2022. Comment réussir à apporter une présence d’Eglise et avoir une équipe soudée dans un hôpital où le local de l’aumônerie se résume à un tiroir ! ? C’est principalement par le biais d’un cahier dans lequel on inscrit les noms des personnes visitées et pour lesquelles deux personnes prient tous les jours. Les visiteurs peuvent se retrouver physiquement ou unis par la prière aux intentions des malades une fois par semaine pendant l’Adoration à la chapelle de Trappes. Des temps de relecture sont proposés et une réunion par trimestre, pour échanger et connaître les formations diocésaines de la Pastorale de la Santé ou du Service d’accompagnement des laïcs en mission ecclésiale.
L’aumônier se doit d’organiser au maximum les planning des visiteurs sur des créneaux d’1h30 maximum et de remplacer les visiteurs en vacances. A ce propos, une formation initiale et un accompagnement d’un nouveau bénévole sont toujours prévus pour l’aider dans ses débuts.
Yvette Quéré multiplie aussi les contacts avec la direction et les services et, petit à petit, tous voient les fruits des visites et peuvent les proposer aux malades. Une vraie coopération s’instaure entre soignants et visiteurs qui passent désormais dans tous les services. Les personnes ne sont pas forcément demandeuses mais toujours très touchées de recevoir une visite désintéressée.
Que se passe t’il lors d’une visite ?
“En général on est très bien accueillis et acceptés dans notre foi tant que nous même respectons chaque personne dans ses convictions profondes. Les personnels comme les malades savent que c’est au nom de notre foi que nous visitons et un prêtre fait aussi partie de notre équipe, le p. Antoine Bergeret, vicaire à Guyancourt. Etre visiteur d’hôpital c’est d’abord offrir une visite fraternelle qui rejoint notre mission de chrétien de prendre soin de celui qui est souffrant et malade. On reçoit beaucoup plus que l’on ne donne.
Quand on a la chance de rencontrer quelqu’un de croyant, on propose de prier ensemble, on propose l’Eucharistie ; parfois, il y a aussi la demande du sacrement des malades ou l’accompagnement de la personne ou de la famille pour la fin de vie. Il peut arriver aussi que l’on discute pendant une heure de notre foi avec quelqu’un de non-croyant ou professant une autre foi. L’hôpital est un lieu où l’on se pose de vraies questions et pour nous, visiteurs chrétiens, c’est un moment, un lieu qu’il ne faut pas manquer : cette présence d’Eglise, à travers nous, leur offre la possibilité de découvrir Dieu ou de renouer avec la foi. C’est parfois aussi la reprise d’un lien avec l’Eglise brisé par la maladie ou le grand âge.“
C’est important que les communautés paroissiales soient attentives aux personnes qui, du jour au lendemain, ne viennent plus à la messe. Sont-elles souffrantes, en incapacité de se déplacer, hospitalisées ?
Un coup d’accélérateur a été donné au moment de Noël
La nuit de Noël, une dizaine de volontaires de la paroisse dont le P. Philippe Potier et un diacre, Vincent Duchesne, visiteur régulier en réanimation, sont venus à l’hôpital après la messe pour rencontrer le personnel de nuit, y compris celui des urgences. Cette visite a été très bien accueillie en cette nuit de Noël où l’astreinte peut être vécue péniblement. Les chants de Noël entonnés ensemble, la carte de voeux et le cadeau donné à chacun d’eux les ont beaucoup touchés.
Le lendemain, une équipe plus nombreuse est passée dans tout l’hôpital. Après un petit concert dans le hall d’accueil, ils se sont répartis deux par deux, un visiteur et un nouveau bénévole dans les étages pour visiter chaque service, chaque chambre avec toujours les fameuses cartes de voeux des enfants de CP et CM2 de l’école Sainte-Marie de Trappes dont les maîtresses sont visiteuses bénévoles.
Un beau témoignage de foi, pour les malades, les personnels comme pour les bénévoles d’un jour !
Valentine Faure
