Echos de la fête de la Saint-Luc, célébrée dans la chapelle de l’ancien hôpital Richaud
Cette rencontre annuelle organisée à Versailles par la Pastorale de la Santé du diocèse rassemble tous les soignants qui le souhaitent pour partager un temps d’enseignement suivi de la messe et d’un cocktail. RDV l’an prochain – transmettez l’info à tous les soignants que vous connaissez !
Notre évêque, pris par un autre engagement, a missionné le Père Etienne Guillet – vicaire épiscopal Charité et Mission – pour animer ce rendez-vous. Il a dressé le portrait de Saint-Luc, patron des médecins, appelé « le médecin bien-aimé », ancien adorateur d’idoles jusqu’à sa rencontre avec Paul.
Soigner la chair blessée
Paul interroge Luc … qui à son tour interpelle le personnel soignant : “Ta profession a-t-elle orienté tes écrits ? Qu’as-tu à dire à tes confrères soignants, toi qui partage avec eux la même mission ?”
Luc est un médecin des corps qui porte une attention particulière à la matière, à la chair : dans l’Evangile, il raconte l’Incarnation à travers les récits de l’Annonciation, de la Visitation, du Magnificat de Marie.
Il nous invite à contempler l’abaissement de ce Dieu qui s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu.
Et cette attitude de Luc résonne pour vous, soignants qui soignez la chair blessée. Le soin du corps est déjà un témoignage rendu aux soins de l’âme.
Vers le Salut
Mais faisons un pas de plus : dans les récits de l’enfance et de la nativité, que dit le médecin derrière l’évangéliste ? Il nous parle de sauver, de sauveur et de salut ; Ce salut va être annoncé tout particulièrement aux personnes fragiles, c’est là l’originalité lucanienne. Dante appelait Luc « le scribe ou le chantre de la miséricorde divine ».
Dans les paraboles, Luc va au secours de ceux qui se perdent :
La brebis perdue et retrouvé ; le drachme perdu et retrouvé ; le fils prodigue avec cette phrase « mon fils que voilà était mort ; il est revenu à la vie »…
Luc vient nous sauver de la plus grande maladie, celle du péché, en infatigable apôtre de la miséricorde. Et pour nous soignants catholiques, n’ayons pas peur de dire à nos malades que Dieu les aime, à travers notre professionnalisme.
Anne Sudan,
Pastorale diocésaine de la Santé
Nous contacter : sante@catholique78.fr
Vivre sa vocation de soignant en Chrétien
“Je voudrais ici mentionner l’expérience du Dr José Gregorio Hernández Cisneros. Alors qu’il travaillait comme médecin à Caracas, au Venezuela, il a voulu devenir tertiaire franciscain. Plus tard, il a pensé à devenir moine et prêtre, mais sa santé ne le lui a pas permis. Il s’est rendu compte que sa vocation était la profession médicale, dans laquelle il se dépensait surtout pour les pauvres. Il s’est consacré sans réserve aux malades, touchés par l’épidémie de grippe espagnole qui balayait le monde à l’époque. Il a été renversé par une voiture alors qu’il sortait d’une pharmacie où il avait acheté des médicaments pour un patient âgé. Témoin exemplaire de ce que signifie accepter l’appel du Seigneur et y adhérer pleinement, il a été béatifié il y a un an.