Un parcours d’accompagnement pour les personnes séparées, divorcées vivant seules
Vous vivez, ou vous connaissez quelqu’un qui vit, une situation de séparation, de divorce ? Il existe un parcours diocésain en plusieurs rencontres pour aider à reprendre souffle et prendre du recul ; un parcours ajusté à la situation de chacun d’accompagnement à la suite du Christ sur un chemin de consolation, de vérité et de vie.
A la suite du Synode pour la famille en 2015 et de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia en 2016, l’évêque de Versailles et la Mission pour la famille du diocèse, ont souhaité se mettre, chaque année, à l’écoute des personnes séparées ou divorcées vivant seules.
Espérer dans la tempête, est un parcours pour les personnes qui souhaitent raffermir et approfondir leur relation au Christ, trouver ou retrouver leur place dans l’Eglise dans une espérance renouvelée malgré les blessures de la séparation, à travers un accompagnement bienveillant et inconditionnel et un suivi fraternel. Un prêtre accompagnateur est présent tout au long du parcours.
Recommencer à espérer après un divorce ou une séparation : sur le moment, cela peut sembler impossible.
Mais à Dieu, tout est possible !
Une vraie compréhension
Les membres de l’équipe d’animation sont eux-mêmes divorcés, ils ont d’une certaine manière traversé cette solitude éprouvante : la consolation qu’ils ont reçue auprès de Jésus et de son Église, ils désirent la transmettre à leur tour, en écoutant, en témoignant, en faisant résonner la Parole qui guérit. Les deux premières joies des participants, c’est souvent d’être considéré : « L’Église me tend la main en la personne de ces laïcs et de ce prêtre ! Je n’en reviens pas. Je vivais comme une mal-aimée, je me pensais à l’écart, rejetée. » ; mais aussi de se sentir compris : « Malgré leur bienveillance, mes amis qui n’ont pas connu de près ce bouleversement familial et personnel, n’arrivent pas à saisir ce que je vis. Ici, même si les situations sont toutes différentes, je me sens compris. »
Le parcours diocésain « Espérer dans la Tempête » commence souvent dans les larmes : « La vérité, c’est que J’ai honte », confie Marc[1]. Adèle, qui a quitté son mari il y a 6 ans, vient parce qu’elle n’arrive pas à se libérer de sa culpabilité. Valérie, elle, est au creux du désespoir et de l’incompréhension : après 25 ans d’un mariage chrétien et heureux, son mari vient de lui annoncer qu’il voulait la quitter. Paul se retrouve seul depuis un an avec deux enfants, encore petits, en garde alternée, et s’interroge sur son rôle de père. Charlotte est divorcée depuis longtemps, mais ses enfants ont désormais quitté le foyer : « Je n’avais jamais pris le temps de mettre cette souffrance sous le regard du Seigneur » dit-il.
Comment trouver un sens à cette épreuve ? Comment vivre la solitude ? Comment retrouver une place dans l’Église, alors même que dans certaines paroisses, l’on se voit interdire d’un coup de faire le catéchisme, ou se trouve subtilement ignoré à la sortie de la messe ?
Cheminer ensemble
À travers des prédications, des moments de partage, des temps fraternels et des temps de silence, chacun chemine à son rythme. Le but ? Discerner le fardeau du moment : le présenter au Seigneur pour qu’il le prenne.
La veillée du samedi soir du premier WE, permet de remettre sa vie, nos petites victoires et ce qui nous est encore douloureux, nos peines et nos actions de grâce, au Christ sauveur. Repartir chargés de son joug à Lui, qui est léger puisqu’il Le porte avec nous, et que nous le portons ensemble, en Église. Commencer ou continuer à guérir. Avant de pouvoir faire des choix pour la vie future, quels qu’ils soient, il faut se laisser relever et apaiser.
Ceux qui le souhaitent et qui le peuvent, poursuivent la route par des rencontres au long de l’année. Les soirées sont intenses mais la fraternité qui s’y tisse est toujours sujet d’émerveillement. Comme cette année où Anne proposa à tous de passer le réveillon chez elle…
Le parcours se conclut par un week-end ou une journée en mai ou juin. La souffrance ne s’est pas évanouie… Mais on se quitte dans la joie : joie d’avoir trouvé des frères et sœurs ; de s’être reconnu fils, fille bien-aimés du Père malgré l’échec apparent ; la joie d’une espérance inouïe : le Seigneur nous a aimés de toute éternité. Son amour, nous pouvons le vivre et en vivre autrement, dans notre vie de divorcés. Dans nos blessures, la grâce se fraie un chemin.
[1] Tous les prénoms ont été modifiés ; toutes les situations sont ou ont été réelles.
RECTO FAMILLE Séparées Ou Divorcées Vivant Seules 20234 05 16