8 questions à se poser …
… pour une rentrée paroissiale sous le signe de l’évangélisation !
A l’heure des rentrées paroissiales, voici huit questions qui peuvent nous aider à traduire concrètement l’évangélisation dans la vie et le programme de notre paroisse.
Il ne s’agit pas de donner des recettes, mais de stimuler la réflexion pour booster l’audace des paroisses – ministres, EAP, Conseils pastoraux – et des fidèles et oser faire différemment cette année ! N’attendons plus !
Qu’allons-nous faire concrètement …
Pour chaque question est proposée une citation qui peut nous inspirer et/ou des pistes proposées dans des textes ou livres récents comme celui de James Mallon.
« L’activité missionnaire “représente, aujourd’hui encore, le plus grand des défis de l’Eglise” et “la cause missionnaire doit avoir la première place”. Que se passerait-il si nous prenions réellement au sérieux ces paroles ? » (Pape François, Evangelii Gaudium (2013), n° 15, citant Redemptoris Missio (1990) de Jean-Paul II)
« Que la paroisse ne soit pas une addition de clubs de gens qui se fréquentent, mais une communauté de frères et sœurs qui se reconnaissent comme tels […]. Tous les curés de paroisse y travaillent à la sueur de leur front. » (Mgr Aumonier, « Augmente en nous la foi ! », Lettre pastorale post-synodale, octobre 2011, p 22) ; cf. aussi J. Mallon, Manuel de survie pour les paroisses, 2015, p. 152-169)
« Parler de Dieu et parler avec Dieu doivent toujours aller de pair. L’annonce de Dieu nous guide à la communion avec Dieu dans la communion fraternelle, fondée et vivifiée par le Christ. C’est pourquoi la liturgie […] n’est pas un thème secondaire par rapport à la prédication du Dieu vivant, mais la concrétisation de notre relation à Dieu. » (J. Ratzinger, « La nouvelle évangélisation », Conférence aux catéchistes, 10 décembre 2000) ; cf. aussi J. Mallon, Manuel de survie pour les paroisses, p. 111-151
« Cette option [pour les pauvres] – enseignait Benoît XVI – “est implicite dans la foi christologique en ce Dieu qui s’est fait pauvre pour nous, pour nous enrichir de sa pauvreté”. Pour cette raison, je désire une Église pauvre pour les pauvres. Ils ont beaucoup à nous enseigner. En plus de participer au sensus fidei, par leurs propres souffrances ils connaissent le Christ souffrant. Il est nécessaire que tous nous nous laissions évangéliser par eux. La nouvelle évangélisation est une invitation à reconnaître la force salvifique de leurs existences, et à les mettre au centre du cheminement de l’Église. Nous sommes appelés à découvrir le Christ en eux, à prêter notre voix à leurs causes, mais aussi à être leurs amis, à les écouter, à les comprendre et à accueillir la mystérieuse sagesse que Dieu veut nous communiquer à travers eux. » (Pape François, Evangelii Gaudium n° 198 ; cf. aussi n° 48, 187-192, 195, 197-201
« Il y a là un lieu de foi et de patience, dans la vérité et la charité ; s’y exercent de véritables “ministères” à soutenir par chaque communauté… L’accompagnement des familles est lieu d’évangélisation, de miséricorde, de témoignage de l’amour et de catéchèse. Pour beaucoup de non-pratiquants de nos liturgies, la vie de l’Eglise est un peu vue comme un service public du culte, tandis que pour nous c’est le Seigneur qui, à travers sa diaconie, offre les signes de son amour et invite à la sainteté. » (Mgr Aumonier, « Augmente en nous la foi ! », Lettre pastorale post-synodale, octobre 2011, p. 22) ; cf. aussi J. Mallon, Manuel de survie pour les paroisses, p. 215-249
« Sortons, sortons pour offrir à tous la vie de Jésus-Christ. […] je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités. Je ne veux pas une Église préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures. Si quelque chose doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la force, la lumière et la consolation de l’amitié de Jésus-Christ, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie. » (Pape François, Evangelii Gaudium, n° 49 ; cf. aussi n° 20-24, 27, 46-49)
« Comment pouvons-nous introduire l’expérience de l’Esprit Saint dans la vie quotidienne de notre paroisse pour qu’elle devienne une valeur qui contribuera à la transformation de la culture paroissiale ? Comment pouvons-nous ignorer que nos propres fidèles ont l’impression que leur vie chrétienne n’a aucune réalité intérieure […] ? » (J. Mallon, Manuel de survie pour les paroisses, p. 203 ; cf. aussi pages 193-206) ; cf. Pape François, Evangelii Gaudium, n° 259-283.
« J’invite chacun à être audacieux et créatif dans ce devoir de repenser les objectifs, les structures, le style et les méthodes évangélisatrice de leurs propres communautés. » (Pape François, Evangelii Gaudium, n° 33) ; cf. aussi Pape François, Rencontre avec les jeunes au Paraguay du 12 juillet 2015 : « Mettez le bazar ! Mettez le bazar et organisez-le bien ! »
