A l’origine du sacrement de l’ordre
« Ordination » désigne le rite liturgique qui intègre à l’un de ces 3 ordres : L'ordre des évêques, des prêtres ou des diacre.
Ordre, ordination, consécration
Le nom de sacrement de « l’Ordre » renvoie à l’organisation de la société antique, qui a vu naître l’Eglise. Le mot « ordo » désignait en effet pour les romains les différents corps constitués qui structuraient et gouvernaient la société. Les nouveaux venus y étaient intégrés par une « ordinatio ». Ainsi, l’Eglise repose sur des « ordres » reconnus depuis ses origines : l’ordre des évêques, l’ordre des prêtres, et celui des diacres, notamment.
« Ordination » désigne le rite liturgique qui intègre à l’un de ces 3 ordres. Il s’agit plus que d’une simple cérémonie de prise de fonction : c’est une véritable consécration, car l’ordination confère un don spécifique de l’Esprit Saint, par lequel la personne ordonnée est mise à part et investie par le Christ lui-même pour le service de l’Eglise.
Origines bibliques
Le peuple juif était organisé dans l’Ancien Testament en 12 tribus. L’une d’elle, celle de Levi, est spécialement en charge du service liturgique. Ses membres, les lévites, ont des règles de vies propres, en fonction de leur rôle d’intermédiaire entre Dieu et son peuple. Leur tâche consiste principalement à faire entendre la Parole de Dieu, et à célébrer les sacrifices de réconciliation. Ces lévites sont la principale préfiguration du sacerdoce nouveau institué par Jésus.
Jésus ne fait pas partie de la tribu de Lévi. Pourtant, il rempli vraiment le rôle du prêtre. Il est même le seul à pouvoir être pleinement prêtre, puisque les sacrifices des lévites n’étaient que des rites impuissants à faire le lien entre Dieu et les Hommes. Jésus, lui, est médiateur entre Dieu et les hommes par sa personne et par son œuvre : en s’offrant sur la Croix, il est à lui seul le prêtre et la victime du sacrifice définitif.
Dans le Nouveau Testament, Jésus associe ses apôtres à ce sacerdoce d’un nouveau genre, notamment le soir du Jeudi Saint, lorsqu’il institue l’Eucharistie. Désormais, ce sont les apôtres qui portent la charge de conduire l’Eglise en l’enseignant, en la gouvernant, et en la sanctifiant. C’est cette charge qui se transmet depuis à travers le sacrement de l’Ordre.