Le sens de la confirmation
La confirmation donne un surcroit de force pour témoigner de la foi par la parole et par les actes de toute notre vie, malgré les fatigues et les épreuves toujours possible.
Une effusion spéciale de l’Esprit Saint
Comme pour les Apôtres au jour de la Pentecôte, la confirmation est une effusion spéciale de l’Esprit Saint qui apporte croissance et approfondissement de la grâce du baptême. Habités par l’Esprit, nous sommes plus fortement reliés au Père comme ses enfants. C’est l’Esprit qui nous apprend à appeler Dieu « Abba, Père » (cf Rm 8,15). L’Esprit nous unit plus fermement au Christ, et à son Corps qui est l’Eglise.
La confirmation donne un surcroit de force pour témoigner de la foi par la parole et par les actes de toute notre vie, malgré les fatigues et les épreuves toujours possible.
Les dons de l’Esprit sont innombrables et toujours adaptés à nos besoins. La tradition biblique en a identifié 7 principaux :
- La Sagesse : pour discerner ce que Dieu attend de nous et avoir le désir de la sagesse de Dieu qui est amour infini.
- L’intelligence : pour nous aider à approfondir et à comprendre la Parole de Dieu, bien sûr par notre intelligence mais davantage par le cœur.
- Le Conseil : c’est se mettre à l’écoute de Dieu pour se laisser guider par lui. Il faut accepter dans la prière les « conseils » de Dieu, afin de discerner ce qui est bien et ce qui est mal.
- La force : pour rester fidèles à l’Evangile et pour oser témoigner du Christ aux autres.
- La connaissance : pour nous aider à mieux saisir le vrai sens de la vie, pour nous-mêmes et pour les autres.
- L’affection filiale : c’est aimer Dieu comme un enfant ; ce don est appelé « crainte » de Dieu. Ce n’est pas en avoir peur, mais c’est se rendre compte que nous devons toujours l’aimer de plus en plus.
- L’adoration : c’est prier Dieu, le louer, le remercier et percevoir que Dieu est toute notre vie.
Comme le baptême, la confirmation n’est donnée qu’une seule fois. Elle imprime en nous le sceau du Christ de manière indélébile.
Ils parlent de la confirmation :
« De même que, dans le Christ, nous mourons pour renaître, de même sommes-nous marqués de l’Esprit pour pouvoir posséder sa splendeur, son image et sa grâce. Il s’agit d’une marque absolument spirituelle, car si, pour ce qui se voit, nous sommes marqués en notre corps, en réalité nous le sommes en notre cœur, afin que l’Esprit Saint imprime en nous la forme d’une image céleste.
Rappelle-toi que tu as été spirituellement marqué de « l’Esprit de sagesse et d’intelligence, de l’Esprit de conseil et de force, de l’Esprit de connaissance et de piété, de l’Esprit de sainte crainte », et prends-soin de ce que tu as reçu. Dieu Dieu le Père t’a marqué de son signe, le Christ Seigneur t’a confirmé et Il a mis en ton cœur le gage de l’Esprit. »
(Saint Ambroise de Milan, 333-397, Traité des Mystères)
« L’eau que je donnerai à celui qui croit en moi, dit Jésus, sera lui une source de vie, jaillissante en vie éternelle. » Pourquoi comparerait-il le Saint Esprit à une source ? Parce que toute chose vient à la vie grâce à l’eau, et qu’une même pluie produit de multiples effets, comme une même source irrigue tout un jardin et qu’un même nuage arrose toute la terre, produisant la blancheur du lis, le rouge de la rose, la pourpre des violettes et de la jacinthe : ici, l’eau donne naissance à un palmier, là, elle fait pousser la vigne, et pourtant c’est toujours la même eau qui s’accommode à ce qui la reçoit, et qui lui donne ce qui lui convient.
De même le Saint-Esprit, unique et indivisible, donne comme il le veut à chacun la grâce qui lui convient ; et comme un bois desséché fécondé par l’eau se met à produire son fruit, de même l’âme du pécheur qui a reçut le don de l’Esprit Saint, porte des fruits de justice : à l’un est donné de parler selon la sagesse de Dieu, un autre reçoit l’Esprit de prophétie, un autre de pouvoir chasser les démons, un autre devient capable d’interpréter la Sainte Ecriture, un autre de vivre dans la tempérance, un autre d’exercer la charité, un autre de consacrer sa vie à Dieu dans le jeûne et les austérités, un autre de subir le martyre. L’Esprit Saint est différent en chacun, et pourtant toujours identique à lui-même.
Saint Cyrille de Jérusalem, Catéchèse Baptismale 16