Décès de Samuel Sandler, que son souvenir soit béni…
Samuel Sandler, ancien ingénieur aéronautique, administrateur du Consistoire central, ancien président du consistoire de Versailles, est décédé ce 12 janvier 2024. Un hommage lui a été rendu au cimetière israélite de Versailles, avant la levée du corps pour Israël.
Le Grand Rabbin Haïm Korsia s’est exprimé ce matin : « J’apprends avec une infinie tristesse le décès de mon ami Samuel Sandler, qui était un mensch et oeuvrait inlassablement pour maintenir vivante la mémoire de son fils Jonathan et de ses petits-fils Arié et Gabriel, victimes du terrorisme islamiste ».
Oui Samuel Sandler était un mensch, un homme digne dans la souffrance inouïe qui était la sienne et celle de son épouse depuis 2012. Et pourtant, il allait inlassablement témoigner dans les établissements scolaires et raconter l’histoire de sa famille, afin que personne n’oublie : d’où le titre de son ouvrage bouleversant, “Souviens-toi de nos enfants“. Un homme à la fois grave et doux, d’une extrême gentillesse. D’un courage à la hauteur de son humilité ; car il aurait été sans doute trop modeste pour accueillir ce beau titre de mensch.
Sensible au dialogue avec les Chrétiens,
il ne refusait jamais une rencontre, à Versailles, ni une occasion d’échanges, en ouvrant par exemple bien souvent la synagogue à des non juifs, répondant avec patience, humour et bienveillance à toutes les questions. Il avait accepté d’accueillir une fois de plus un groupe de Chrétiens à la fin de ce mois de janvier, pour une visite de cette synagogue qu’il aimait, et une participation à l’office de shabbat pour lequel il préparait un document afin que chacun puisse suivre le déroulement de la prière. Nous pouvions toujours compter sur sa présence, il était disponible et attentif à chacun. C’était un homme qui agissait avec simplicité et courtoisie, toujours sensible aux autres, n’attendant aucune reconnaissance, mais soucieux d’être là pour les autres, là où l’on avait besoin de lui.
Il restera pour tous, juifs et chrétiens, un exemple de droiture et de courage.
Que son souvenir soit béni.
Aude de la Motte