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29 janvier : fête du Têt à Jouars-Pontchartrain


Dimanche 29 janvier à 11h, à l’occasion de la fête du Têt, les catholiques originaires du Vietnam se rassembleront pour la messe dans l’église Saint-Lin de Jouars-Ponchartrain.

Les retrouvailles de l’année pour les catholiques originaires du Vietnam

Au Vietnam et partout où réside sa diaspora, le TÊT, nouvel an vietnamien, est la plus grande fête du calendrier. C’est une fête profane mais Vatican II, a introduit la notion d’ « inculturation » où l’expression de la foi peut passer par la culture. C’est l’occasion de se tourner vers Dieu pour le remercier pour l’année écoulée et lui confier celle qui vient. La messe est dite avec la liturgie du jour de l’an. Après la messe un repas est organisé avec les spécialités du pays, des vêtements, des chants, des danses, des sketches traditionnels. Les femmes portent la tenue traditionnelle « Ao Dai ». Déjà 160 personnes ont annoncé leur participation. La petite église et la salle paroissiale de Jouars seront pleines à craquer ! Certains jeunes reviendront de loin, Dijon notamment, pour assister à cette journée.

Nous en sommes déjà à la troisième génération de catholiques originaires du sud-est asiatique ; majoritairement venus du VietNam à partir de 1978, mais aussi dans une moindre mesure, du Cambodge puis du Laos. On peut rendre grâce pour les vocations nombreuses et en particulier pour les prêtres ordonnés dans notre diocèse : le Père Dominique Bui Chi Cuong, l’aumônier des catholiques originaires du Vietnam, mais aussi le père Joseph VU The Ky, le père Landry Védrenne et plus récemment le père Daniel Lê.

Petit à petit, les effectifs de ceux qui formaient au départ une communauté diminuent car ils s’intègrent dans leur paroisse ou ont quitté la région, mais la fête du Têt est l’occasion de leur proposer de se réunir et de faire mémoire de leur origine et de leur identité. C’est particulièrement important pour les plus anciens ; pour eux,  le père Bui célèbre la messe en vietnamien à l’église de Jouars une fois par mois. Ils sont heureux de pouvoir prier dans leur langue maternelle. La messe est la même qu’une messe dominicale des Yvelines, même rite, même foi. Mais l’assemblée du peuple est différente. Les gens se retrouvent ensemble pour ne pas oublier leurs racines.

L’Eglise s’enrichit des différentes cultures

La mission auprès des migrants est un souci pastoral de l’église de France qui a prévu des aumôneries nationales pour toutes les cultures.

L’Église est universelle et très riche de ses différences et des rencontres réciproques. Si nous en prenons conscience, en tant qu’Église, nous devenons encore plus Église catholique. Des chorales paroissiales multiculturelles, comme la toute nouvelle “Vocalist” à Ste Elisabeth de Versailles, nous aident à prier ensemble.

Dans notre diocèse on peut noter la constitution d’un groupe de réflexion appelé “Eglise métisse” composée de prêtres, diacres et de laïcs pour proposer des évolutions de la pastorale dans les paroisses.

Outre la fête du Têt, d’autres traditions profanes locales sont  prétexte pour réunir une communauté et prier ensemble, comme Pongal, le nouvel an tamoul, fêté en janvier  à Trappes.

De grandes fêtes religieuses d’ailleurs sont aussi célébrées comme ND de Velankanni pour les tamouls en septembre à Mantes-la-Jolie, Sartrouville et Trappes ou bien comme ND de Fatima fêtée le 13 mai dans de nombreuses paroisses par les communautés portugaises.
Enfin la “messe des peuples” célébrée dans plusieurs paroisses manifeste, dans la joie, la richesse des différentes cultures présentes au sein d’une même communauté.

 

Valentine Faure, à partir d’un article d’Eric Paternostre
Pastorale des migrants et des réfugiés