Servir en s’inspirant de la parabole du Bon Samaritain – Témoignage
Joël Tessier, diacre depuis 2019 dans le groupement paroissial de Limay-Vexin fait partie de la coordination des équipes fraternelles du diocèse. Il a livré son approche du service à partir de la parabole du bon samaritain lors de la rencontre annuelle de la fraternité diaconale diocésaine du 1er octobre 2022
Ce que je comprends dans le mot service
Le service se réalise avec le Seigneur, à partir de sa Parole ‘’tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme de toute ta force et de toute ton intelligence et ton prochain comme toi-même.’’ Comme le bon Samaritain qui confie à l’aubergiste cet homme qui avait été roué de coups et qui lui demande ‘’de prendre soin de lui’’.
Cette route qui descend de Jérusalem à Jéricho c’est celle que nous empruntons tous les jours. C’est la route de notre travail, de nos responsabilités, de nos solidarités, de nos fraternités.
Cet aubergiste c’est chacun, et chacune d’entre nous, lorsque nous nous réunissons en équipe fraternelle, lorsque nous visitons les malades, les prisonniers, lors de nos rencontres avec les gens du voyage, lors d’accompagnement en équipe deuil, de préparation au baptême et mariage…
Chaque fois que nous accueillons, que nous écoutons, que nous allons visiter, que nous aidons, que nous servons nos frères et sœurs en Christ ou en humanité, quelles que soient leur conditions sociale. C’est le Seigneur qui nous dit ‘’prends soin de lui.’’
C’est être capable d’accueillir notre frère ou notre sœur là où il en est, d’apprendre à connaître l’autre. Être capable d’avoir de la compassion.
Une petite histoire rabbinique
C’est un petit garçon qui dit à un rabbin « maître pourquoi le riche me ne regarde t-il pas et le pauvre me regarde t’il avec bienveillance »
Le rabbin lui dit : « regarde par la fenêtre et dis-moi ce que tu vois »
L’enfant lui dit « je vois une maman avec son enfant dans les bras, avec un panier dans la main, elle va au marché.”
Le rabbin lui dit “maintenant regarde dans ce miroir et dis moi ce que tu vois.“L’enfant regarde dans le miroir et dit au rabbin « je me vois ».
Le rabbin dit à l’enfant qui comprends maintenant : « quand on met une feuille d’argent derrière le carreau, on ne voit plus que soi. »
Charité, compassion, humilité
Dans le service, si le cœur, si la sensibilité ne vibre pas, c’est terminé on ne fait plus rien pour qui que ce soit. Il faut être disponible et disposé, libre de tout égoïsme.
La charité, la miséricorde envers une vie humaine dans le besoin est le véritable visage de l’amour, nous devenons témoin de la charité de Dieu pour la communauté et pour le monde, c’est ainsi que l’on devient un véritable disciple de Jésus.
L’humilité, c’est cependant savoir accepter ses limites personnelles tout en sachant reconnaître les dons de Dieu en nous et dans les autres.
Servir dans l’amour, la compassion et l’humilité sont des clés essentielles pour le service, parce que ce n’est plus moi qui sers, mais c’est le Seigneur qui sert en moi.
Quelques exemples en guise de témoignage
-Dans mon travail j’ai l’occasion de travailler avec des personnes porteuses de handicap dont je reçois beaucoup : notamment sur la patience, le pardon et la réconciliation.
-Dans l’équipe fraternelle c’est toujours une joie de se retrouver une fois par mois après la messe dominicale pour partager sur la Parole de Dieu et de se retrouver pour partager un plat que chacun a cuisiné avec amour.
-Avec les gens du voyage, il nous arrive avec Etienne et Béatrice au service de la Pastorale des Gens du voyage, de partager des moments de convialité, d’écoute de partage. Ils nous font part de leur difficultés, ce sont des gens d’une grande simplicité et d’une grande foi.
L’engagement du service et de la mission prend tout son sens au temps de la prière et au temps fort de la célébration eucharistique. C’est à eux que je pense, ce sont eux que je porte dans les célébrations.