Une ordination diaconale sur le bateau “Je Sers”
Belle image du diaconat dans toutes ses dimensions avec l’ordination diaconale en vue du sacerdoce de frère Renaud Komabou, assomptionniste, dans la chapelle du bateau “Je Sers” à Conflans-Sainte-Honorine, le samedi 7 mars 2020
“C’est une joie, une nouvelle étape pour être au service de Dieu, de l’Eglise, des hommes et des femmes de ce temps !” s’exclame frère Renaud, 33 ans qui a été ordonné diacre en vue du sacerdoce par Mgr Bruno Valentin, en présence du P. Benoît Bigard, provincial d’Europe des assomptionnistes, le samedi 7 mars 2020.
Frère Renaud est entré chez les assomptionnistes en 2012 dans son pays, le Togo. Cette famille religieuse se propose avant tout de travailler, par amour du Christ, à l’avènement du Règne de Dieu, au service de la vérité, de l’unité et de la charité dans un monde fracturé. Cet esprit de vie religieuse, l’a attiré. Il s’est senti appelé à suivre le Christ dans cette congrégation, et à se laisser porter “ là où Dieu est menacé dans l’homme et l’homme menacé comme image de Dieu”. RV 4° (Règle de vie des Assomptionnistes). Après son noviciat au Togo, il a été nommé en 2014 à Lyon où il a pu suivre quatre ans de théologie à la “Catho”. Nommé en septembre 2018, dans la communauté assomptionniste du bateau “Je sers”, il participe à l’accueil des migrants, à l’animation de la paroisse, à la catéchèse.
Une paroisse fluviale
“Je sers” est un lieu d’entraide sociale et une paroisse batelière situé à Conflans-Sainte-Honorine. Dans ce bateau-chapelle plusieurs acticités se croisent à savoir : la messe, les offices divins, le chapelet, l’adoration, la célébration des sacrements, la banque alimentaire, le vestiaire…). La communauté assomptionniste composée de cinq membres (trois prêtres et deux frères) porte la responsabilité pastorale de la batellerie et vivent sur des “bateaux-presbytères” qui sont arrimés au bateau principal “Je Sers”.
Une association, “La pierre blanche” fondée par le Père Arthur, assomptionniste, permet au bateau “Je Sers” d’accueillir environ une centaine de personnes en permanence le temps d’un repas, de quelques nuits ou de quelques mois : femmes seules avec enfants, étrangers, personnes en difficulté, en rupture sociale, ou en souffrance psychique… La vie communautaire permet à chacun de retrouver dignité et statut social, accompagné par la communauté assomptionniste, des Petites sœurs de l’Assomption (trois sœurs et une novice), des salariés, des bénévoles, des volontaires et récemment des jeunes en Service civique. La communauté assomptionniste en collaboration avec l’association La pierre blanche accueille et guide toute l’année des personnes qui cherchent à sortir de la précarité des migrants actuellement en grande partie originaires du Tibet. “Nous leur donnons un toit et nous sommes solidaires de tout ce qu’ils vivent au quotidien.”
Une congrégation bien présente dans notre diocèse
La congrégation des Augustins de l’Assomption (A.A.) a été fondée à Nîmes en 1845 par le père Emmanuel d’Alzon qui voulait une famille religieuse à la fois moderne et enracinée dans la Tradition, c’est à dire sensible, à chaque époque, aux grandes causes de Dieu et de l’homme. C’est là sa vocation, découlant de sa devise ; “Que ton règne vienne !”
Dans les Yvelines, les frères de l’Assomption ont repris depuis 2006 le prieuré Saint-Benoit de Saint-Lambert-des-Bois et comptent neuf membres (quatre prêtres et cinq novices). Ils participent à la vie paroissiale et accueillent des retraites spirituelles pour les adultes comme pour les jeunes (profession de foi, confirmation). Ils ouvrent leur parc forestier à près de 1500 scouts et guides chaque année. Les frères inspirent aussi la gestion et l’accueil de groupes pour des séminaires d’entreprises au Centre Port-Royal qui a été rénové dans l’esprit de manière éco-responsable.
L’année dernière, la congrégation a décidé de domicilier son noviciat pour l’Europe au prieuré Saint-Benoit. C’est donc une communauté dynamique dont l’apostolat et la prière rayonnent dans le diocèse.