Sainte Joséphine Bakhita
1869/1947 – Soudan – Ancienne esclave convertie au christianisme, surnommée « la Petite Mère Noire », Patronne du Soudan.
Née au Soudan dans la région du Darfour, elle fut enlevée vers 7-9 ans, vendue plusieurs fois à des marchands d’esclaves africains et subit les tortures d’un général turc.
A 13 ans le martyre s’arrête : Bakhita est vendue à Calisto Legnani, le consul d’Italie à Khartoum. Quand en 1885 le consul quitte le Soudan, elle le suit et entre au service d’une famille amie, les Michieli, et arrive dans la province de Venise.
Dans sa nouvelle famille, Bakhita s’occupe d’une petite fille, avec qui elle est confiée à l’institut des catéchumènes de Venise, tenu par une congrégation de Filles de Charité. Elle y découvre le Dieu qu’elle sentait dans son cœur sans savoir qui il était.
Lorsque Madame Michieli cherche à reprendre sa servante pour un nouveau séjour en Afrique, Joséphine manifeste son désir de rester chez les religieuses. Un procès retentissant a lieu à Venise et s’achève en 1889 par sa libération (l’esclavage n’existe plus en Italie à cette époque). La « Madre Morette » (« Petite Mère Noire ») comme on la surnomme, peut commencer à servir son vrai maître.
Trois ans après son baptême, elle devient religieuse. Les cinquante dernières années de sa vie sont vouées aux taches humbles, aux pauvres, aux souffrants et aux enfants avec sa congrégation.
Elle fut missionnaire par sa vie qu’elle essayait d’être exemplaire : « Elle se comportait à la cuisine comme à l’église » dit d’elle une de ses sœurs et par son témoignage qu’elle portait en Italie pour sensibiliser son peuple d’adoption à la situation du Soudan et à l’action de Dieu dans sa vie : « Elle chercha surtout, dans ses différents voyages en Italie, à appeler à la mission : la libération qu’elle avait obtenue à travers la rencontre avec le Dieu de Jésus-Christ, elle se sentait le devoir de l’étendre, elle devait la donner aussi aux autres, au plus grand nombre de personnes possible. L’espérance, qui était née pour elle et qui l’avait « rachetée », elle ne pouvait pas la garder pour elle ; cette espérance devait rejoindre beaucoup de personnes, elle devait rejoindre tout le monde » Benoit XVI, Spe salvi, 2007, n°3.
Par ailleurs, elle souffrait que le message du Christ ne soit pas porté en Afrique et que si peu de missionnaires s’y rendent :
« Ô Seigneur, si je pouvais voler là-bas, auprès de mes gens et prêcher à tous à grands cris ta bonté : Oh, combien d’âmes je pourrais te conquérir ! Tout d’abord ma mère et mon père, mes frères, ma sœur encore esclave… tous, tous les pauvres Noirs de l’Afrique, fais, ô Jésus, qu’eux aussi te connaissent et t’aiment ! »
Sources :
Aller plus loin
- Vidéo sur le site du CFRT
- DVD disponible au Centre diocésain de Documentation