Saint André Kim Taegon
1839-1867 ; Corée – Premier prêtre coréen, martyr.
Il fut le premier prêtre coréen, et le premier prêtre martyr durant les quatre grandes vagues de persécutions qui se succédèrent en Corée de 1839 à 1867.
La Corée a connu une évangélisation très particulière puisqu’elle a été faite dès le XVIIème siècle par les Coréens eux-mêmes, laïcs, qui se sont passés la Bible et des ouvrages chrétiens, ouvrages qu’ils se procuraient lors de leurs déplacements en Chine. Le gouvernement coréen très vite fit une chasse systématique aux convertis, les persécutant sans relâche.
Le père d’André, saint Ignace Kim, avait été décapité pour le Christ en 1839. Saint André le fut aussi, après d’horribles tortures, neuf années plus tard, à 25 ans. Il avait été ordonné en Chine lors de ses études mais avait décidé de retourner en Corée.
Il fait partie des 103 martyrs de Corée canonisés par le pape Jean-Paul II.
Plus de 10.000 chrétiens donnèrent ainsi le témoignage de leur foi au prix de leur vie.
Dans sa dernière lettre, qu’il adresse aux autres futurs martyrs, il leur rappelle comment Dieu prend soin « du moindre cheveu de [leur] tête » et les « supplie de se garder dans la fidélité de manière à [se] retrouver ensemble dans la joie du ciel ».
C’est cette fidélité et cette proximité au Christ qui est ainsi la marque de l’Eglise de Corée. Confiante dans cette amitié, dans le souffle de l’Esprit, elle a crû grâce à la ténacité jusqu’au martyre de ses fidèles.
Le christianisme est aujourd’hui la principale religion en Corée du sud.
« À partir de ce bon grain est née la première communauté chrétienne de Corée, une communauté unique dans l’histoire de l’Église du fait qu’elle a été fondée entièrement par des laïcs. » « Cette nouvelle Église, si jeune et pourtant si forte dans sa foi, a résisté à des vagues successives de féroce persécution. » Jean-Paul II, homélie de canonisation des 103 martyrs coréens, Séoul, 1984.