Découvrir ou raviver sa foi en préservant la nature et l’environnement
A l’occasion du mois de la création et de notre actualité environnementale brûlante, nous sommes plus que jamais appelés à soigner notre rapport à la nature. Et si ce lieu était un lieu privilégié de rencontre avec le Christ ?
Et si le respect de la création permettait à toute personne en quête de spiritualité de (re)découvrir la foi chrétienne ?
Être chrétiens dans le monde : les actions concrètes de notre diocèse
Pris entre la nécessité d’agir pour la planète et l’éventualité de son insignifiance, comment avancer sereinement, comment rester cohérents et engagés ? Sans doute en nous raccordant à notre Foi. Nos initiatives d’hommes et de femmes chrétiens comptent, elles détonent même dans le climat ambiant de desespérance collective alimenté par les media.
Plusieurs paroisses de notre diocèse se sont investies localement pour rendre grâce pour la création et s’engager dans sa protection. De la mise en valeur d’expériences locales inspirantes dans le Houdanais, à la participation à la Journée mondiale du nettoyage de la planète aux Clayes, en passant par la protection des oiseaux à Houilles-Carrière et par un défi “zero déchets” à Montigny-Voisins, les chrétiens ont un rôle à jouer ; par la prière mais aussi par des initiatives concrètes, notamment dans le cadre de la démarche Eglise Verte, comme 8 paroisses des Yvelines : Groupement paroissial Chateaufort-Magny-St Lambert-Toussus, Paroisse de Montigny-Voisins, Paroisse de Trappes, Paroisse de Plaisir, Paroisse de Villepreux – Les Clayes, Groupement paroissial de Marly-le-Roi/Le Pecq, L’Etang-la-Ville, Le Port-Marly, Groupement paroissial de Chateaufort-Magny-St Lambert-Toussus, groupement paroissial de Poissy-Villennes-Médan ainsi que l’Eveché de Versailles.
Laudato Si : prier et agir en faveur de la Création
Saint François d’Assise
La considération écologique n’est pas récente dans l’Eglise catholique. Saint François d’Assise chantait déjà la création notamment à travers son “Cantique des créatures” qui loue Dieu pour la lune, les étoiles, le vent, le feu, l’eau, la Terre, autant que pour notre “mort corporelle” inéluctable mais non dramatique pour autant !
Puis, plusieurs Papes ont manifesté leur engagement et même leurs recommandations face à la problématique écologique déjà latente il y a plus de 50 ans.
Saint Jean-Paul II
Saint Jean-Paul II écrit dans sa première encyclique que « l’être humain semble ne percevoir d’autres significations de son milieu naturel que celles de servir à un usage et à une consommation dans l’immédiat. » Il souligne par là la position suprémaciste de l’Homme qui use et abuse de son environnement naturel et de ses dons.
Comment en tant que chrétiens ne pas être particulièrement sensibles à ces abus : entraves directes à la Création et à son Créateur ? Saint Jean-Paul II va plus loin en incitant au respect de la vie sous toutes ses formes et à une “écologie humaine” authentique.
Benoît XVI
Benoît XVI écrit ensuite que l’irrespect massif de l’Homme pour la création vient du fait qu’il ne reconnait plus aucune instance au-dessus de lui, et ne voit plus que lui-même ! L’orgueil humain serait-il là encore en cause dans son rapport parfois abusif des ressources naturelles à sa disposition ?
Un adage repris en boucle sur les réseaux sociaux actuellement énonce que “nous avons 2 maisons : notre corps et la Terre”. Terme ré-employé par le Pape François dans son Encyclique.
Preuve que nous sommes tous concernés par ces dons que sont notre enveloppe charnelle et notre planète qui nous accueillent, peu importe leur place ou leur taille dans un univers qui nous dépasse. Signe aussi sans doute que de s’y reconnecter ne peut que nous mener à la rencontre de celui qui en est à l’origine : le Christ.
Marie Gaymard