Dieu travaille ceux qui cherchent : la quête spirituelle du cinéma
En 2018 pas moins de cinq films traitant de spiritualité chrétienne à l’affiche ! « L’apparition » , “la prière », « Jésus, l’enquête, … le cinéma semble être travaillé par la spiritualité. En 2010, « des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois ou encore la Passion du Christ de Mel Gibson, ont rencontré un succès notoire et qu’est-ce que le cinéma sinon le reflet de la société ?
Ces films qui n’imposent ni une morale chrétienne, ni une réponse toute faite à la quête de sens présente en tout homme, sont une véritable Bonne Nouvelle pour l’homme postmoderne : une mise en doute, des enquêtes, une recherche, un questionnement existentiel, un ou des chemins …
Nos contemporains se sont éloignés du christianisme, un petit nombre garde encore une certaine représentation de l’Eglise, souvent liée aux souvenirs d’enfance. Mais même ces souvenirs s’estompent avec la baisse du nombre de pratiquants : des symboles comme la croix ou le clocher des églises ne sont presque plus intelligibles par beaucoup.
Ces films sont une véritable Bonne Nouvelle car ils pointent cela, que l’homme vaut plus que ce que la société de consommation dit de lui et que, dans le fond, il le sait …
Ici, point d’obsession de message à transmettre … et pour cause, les réalisateurs sont eux-mêmes en plein questionnement ! ! ! Il y a de nos contemporains qui laissent résonner en eux cette question fondamentale du sens de notre vie et qui nous la partagent.
Ces films sont une véritable Bonne Nouvelle car ils nous replongent, mine de rien, dans la propre manière d’agir de Jésus dans l’Evangile qui n’impose jamais rien mais accompagne le cheminement de l’homme , qui ne juge pas mais montre le Père miséricordieux. Au delà d’une morale, une façon de bien se conduire, une norme, un modèle, les cinéastes qui nous entraînent dans ces enquêtes, complètent ainsi d’autres questionnements d’écologie de plus en plus intégrale et laissent la porte ouverte à Dieu qui travaille ceux qui cherchent (Blaise Pascal).
Peut-être ces films, pour leur part, vont-ils nous aider à interroger Celui qui a dit “Je suis le Chemin, la vérité et la Vie” (Jean 14, 6), à chercher le chemin, à la suite de Jésus dont nous apprenons de Lui qu’Il est doux et humble de cœur et qu’Il ne nous imposera jamais une réponse toute faite.
Peut-être nos contemporains sont-ils en train de reprendre goût à la liberté des enfants de Dieu ?
Donatienne Huyghues-Beaufond