Va vis et deviens, un film pour un programme de vie
Comment grandir, se construire sans savoir qui l’on est ? Plusieurs propositions d’animation autour du film
Genre : film de Mihaileanu
Date de parution en France : 2005
Durée : 2h20
Prix du public Berlin 2005
Résumé
En 1984, des milliers d’Africains de 26 pays frappés par la famine se retrouvent dans des camps au Soudan. A l’initiative d’Israël et des Etats-Unis, une vaste action (opération Moïse) est menée pour emmener des milliers de Juifs éthiopiens (Falashas) vers Israël.
Une mère chrétienne pousse son fils de neuf ans à se faire passer pour juif pour profiter du prochain départ et le sauver ainsi de la famine et de la mort. L’enfant arrive en Israël. Il est adopté par une famille française sépharade vivant à Tel-Aviv mais grandit dans la peur d’être démasqué tout en s’interrogeant sur son identité profonde : ni juif, ni orphelin, seulement noir. Mais jamais il n’oubliera sa vraie mère, restée dans le camp…
3 propositions d’animation
Autour de la construction de l’identité
D’après une proposition de Geneviève Gaillot (IER) pour
-Aider les jeunes à réfléchir sur le combat à mener pour s’affranchir de soi-même.
-Analyser ce qui, dans la manière d’être des personnages, permet, au travers de la rencontre, d’évoluer ou de se construire.
Possibilité de travailler les 30 premières minutes du film pour discerner comment naît la violence chez un jeune enfant, c’est-à-dire comment les événements l’empêchent de trouver la lumière.
Autour de l’accueil des migrants
Commencer d’abord par une nécessaire phase d’analyse du film pour repérer les personnes clés, lieux, scènes et/ou paroles marquantes ainsi que les gestes et objets qui donnent du sens.
A partir de la scène de tri des candidats au départ dans le camp au début du film et de la scène d’accueil en Israël après le voyage (environ de 13’20 à 29’20), comment cela interpelle l’accueil des migrants dans notre pays et les images transmises par les médias ou vécues à travers notre implication dans des associations locales ?
Qu’est-ce qu’être sauvé ?
Comment cela résonne-t-il avec Mt 25, 31-46 ?
Autour du combat spirituel
On pourra ensuite s’interroger plus particulièrement sur vérité, mensonge
Dans le début du film, l’amour de la mère permet tout pour sauver son enfant.
Comment agissent ces terribles scènes de tris des personnes dans le camp soudanais sur la mère ?
Y a-t-il de pieux mensonges ?
Ensuite, quel est le poids du secret qui mine l’enfant ? Comment agit-il ?
Quelle frontière mettons-nous entre ce mensonge qui va quand même sauver l’enfant et la question du péché ?